Maroc-entité israélienne : le prix des officiers tués

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La mort de deux officiers marocains, le capitaine Mehdi Janour et le commandant Jamal Idrissi, dans une attaque aérienne iranienne contre la base militaire de l’entité israélienne de Meron, jette une lumière brutale sur l’implication croissante du Maroc dans la sphère sécuritaire de l’entité sioniste. Ce drame, révélé par un document confidentiel du bureau de liaison marocain à Tel-Aviv, confirme la présence d’officiers marocains dans une formation militaire conjointe, un secret mal gardé qui soulève des questions aiguës sur les choix géopolitiques de Rabat. Alors que les tensions régionales s’intensifient avec la guerre à Gaza et le conflit entre l’Iran et l’entité sioniste, ce soutien discret à l’entité sioniste, illustré par la blessure d’un troisième officier, Noureddine Tazi, hospitalisé à Haïfa, expose le royaume à un tournant diplomatique risqué.

Cette coopération, bien que motivée par des intérêts sécuritaires et économiques depuis les accords d’Abraham de 2020, entre en collision avec l’héritage de solidarité arabe et le soutien populaire à la cause palestinienne. L’attaque iranienne, une riposte à l’opération israélienne « Ascendant Lion » du 13 juin, met en lumière une alliance qui dépasse les simples exercices conjoints, suggérant une implication active dans la stratégie israélienne contre Téhéran. Pourtant, Rabat semble chercher à masquer cette réalité, comme en témoigne la campagne de désinformation menée par des médias locaux tels que Hespress, visant à détourner l’attention vers l’Algérie, un écran de fumée pour occulter les véritables enjeux.

Sur les réseaux sociaux, l’indignation monte, avec des appels à clarifier cette implication et des accusations de trahison envers les valeurs panarabes. Ce choix d’alignement pourrait avoir des répercussions majeures : une fracture interne avec une opinion publique déjà méfiante, et une marginalisation diplomatique au sein du monde arabe, où des pays comme l’Algérie défendent une position contraire. Alors que la guerre entre l’entité israélienne et l’Iran menace de s’achever, le Maroc doit peser le coût de cette alliance. Soutenir l’entité israélienne dans un conflit génocidaire à Gaza et contre l’Iran risque de transformer un partenariat pragmatique en un fardeau insoutenable, exigeant une introspection urgente pour préserver sa crédibilité régionale.  Riad

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