Pour la première depuis le début du Génocide à Gaza : Le Royaume-Uni, père fondateur de l’entité sioniste, hausse le ton

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En un geste diplomatique inédit et symboliquement fort, le Royaume-Uni a annoncé la suspension des négociations d’un accord commercial bilatéral avec l’entité sioniste, tout en convoquant Tzipi Hotovely, ambassadrice de l’État hébreu à Londres. Cette décision intervient en réponse à l’intensification de l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui a entraîné une aggravation dramatique de la crise humanitaire, notamment pour les enfants palestiniens.

Cette initiative britannique marque une rupture nette avec une histoire diplomatique complexe : le Royaume-Uni est souvent considéré comme l’un des artisans historiques de la création de l’État d’Israël après la Seconde Guerre mondiale, grâce au mandat britannique sur la Palestine et la déclaration Balfour de 1917. Mais aujourd’hui, Londres semble opérer un virage significatif face aux dérives humanitaires imputées à Tel-Aviv. Devant la Chambre des communes mardi, le Premier ministre travailliste Keir Starmer a exprimé une condamnation claire et émotionnellement chargée : « Le niveau de souffrance des enfants de Gaza est tout à fait intolérable », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Je suis horrifié par l’escalade israélienne. » Ces déclarations traduisent une montée du mécontentement non seulement au sein de sa propre formation politique, mais aussi auprès de l’opinion publique britannique, de plus en plus mobilisée autour de la cause palestinienne. Lundi, Londres avait déjà pris position aux côtés du Canada (Ottawa) et de la France (Paris), affirmant qu’ils ne resteraient pas « passifs » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement Benyamin Nétanyahou. Les trois capitales ont menacé de prendre des « mesures concrètes » si l’État hébreu ne mettait pas fin à son offensive militaire et ne permettait pas un accès libre et immédiat de l’aide humanitaire à Gaza. Alors que la communauté internationale assiste à une multiplication des prises de position critiques envers Israël – notamment de la part de certains États-Unis d’Amérique latine, de pays africains et désormais d’une partie de l’Europe occidentale –, le Royaume-Uni semble vouloir réinventer ses relations avec l’État hébreu. Ce recentrage s’effectue sous le signe d’une exigence accrue en matière de respect du droit international et des principes humanitaires. Si cette remise en question reste encore limitée à des gestes symboliques ou des sanctions ponctuelles, elle pourrait néanmoins marquer un tournant dans la diplomatie britannique au Proche-Orient, quatre-vingts ans après la fondation de l’État juif sur une promesse ambiguë faite par Londres.

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