Sénat : Le possible come-back de Belkhadem

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Si les élections de mi-mandat pour renouveler les membres du Conseil de la Nation, sont dominées par les partis traditionnels (FLN, RND, MSP), l’enjeu véritable réside ailleurs : dans l’identité du futur président de cette assemblée, qui succédera à Saleh Goujil. Et c’est là que le nom d’Abdelaziz Belkhadem, figure historique de l’ère Bouteflika, refait surface, suscitant débats et interrogations sur les intentions réelles du pouvoir.

Le possible come-back de Belkhadem, ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du FLN, n’est pas anodin. Marginalisé  par le clan de Bouteflika en 2014, cet homme de l’ombre réapparaît aujourd’hui dans les spéculations politiques, porté par une logique de « rééquilibrage ». Son invitation à l’investiture du président Tebboune en septembre 2023, ses prises de parole médiatisées, tout semble orchestré pour réintroduire un vétéran capable, selon certains observateurs, d’apporter un équilibre  au sein d’un Conseil de la Nation.

Le discours des observateurs politiques met en avant l’expérience et « l’intégrité » de Belkhadem – présenté comme un homme « non impliqué dans les scandales de corruption » pour justifier son éventuelle nomination.

Rappelons que le Président Tebboune détient, via le « tiers présidentiel » (un tiers des membres du Conseil nommés par ses soins), un levier incontournable pour contrôler l’agenda législatif. Cette prérogative constitutionnelle, combinée à la domination des partis politiques qui ont soutenu le président lors du dernier scrutin présidentiel, empêche  les autres partis  politiques de contrôler unilatéralement le Conseil. Dans ce contexte, la nomination de Belkhadem ressemblerait à un « rééquilibrage »

Les observateurs estiment qu’une personnalité comme Belkhadem, de par son expérience, son équilibre et la position qu’il est censé occuper au sein de l’autorité (le deuxième homme de l’Etat), peut rétablir l’équilibre et ajuster les ficelles au sein du conseil dans le traitement des différents dossiers, voire de réactions caractérielles qui ont dominé certains domaines , ce qui nécessite une personnalité de manière harmonieuse et cohérente avec la logique de la gestion et de l’administration des intérêts.  Riad

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