L’Algérie renforce son autonomie hydrique avec l’inauguration jeudi par le président Abdelmadjid Tebboune d’une usine de dessalement d’eau de mer à Cap Blanc (Oran), pièce maîtresse d’un plan stratégique visant à déployer cinq stations sur le territoire national.
Ce projet phare, réalisé en seulement 26 mois par des entreprises locales – Sonatrach et Cosider –, incarne la vision d’une « Algérie Nouvelle » capable de concrétiser des défis technologiques grâce à son expertise domestique, tout en économisant près d’un milliard de dollars comparé aux anciens partenariats étrangers.
Lors de sa visite historique, le chef de l’État a salué cette prouesse industrielle : « Voici l’Algérie victorieuse, celle qui relève les défis avec ses propres mains, du manœuvre au haut cadre. Nous maîtrisons désormais les technologies les plus modernes en un temps record ». Avec une capacité de 300 000 m³/jour, cette usine – la plus grande du pays – illustre l’ambition nationale de doubler la part de l’eau dessalée dans l’approvisionnement en eau potable, passant de 18 % à 42 %.
Le programme global, doté de 2,4 milliards de dollars, prévoit cinq stations (El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran) pour atteindre une production totale de 3,7 millions de m³/jour, alimentant 15 millions d’Algériens. Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a souligné un taux d’intégration nationale de 30 % dans ces infrastructures, marquant une rupture avec les dépendances passées. « Ces réalisations 100 % algériennes effacent l’ère des retards chroniques et des surfacturations », a-t-il insisté.
En plus de répondre aux pénuries, ce chantier patriotique symbolise la relance industrielle du pays. Pour le Président Tebboune, chaque goutte produite incarne « la résilience d’une nation qui écrit désormais son progrès avec ses propres compétences ». Un modèle qui, selon les observateurs, pourrait inspirer d’autres secteurs stratégiques. Riad






























