Le tribunal de Sidi M’hamed a pris des mesures fermes dans l’affaire de la tentative de suicide de Zegout Fawzi, survenue devant le siège du ministère de la Justice. Le juge d’instruction a ordonné le placement en détention provisoire de quatre individus, tandis qu’une cinquième personne a été placée sous contrôle judiciaire, selon un communiqué du parquet.
L’enquête préliminaire, déclenchée après cet acte spectaculaire, a permis de mettre au jour un réseau organisé. La police judiciaire a identifié un groupe criminel ayant planifié des actes de sabotage, répartissant les rôles, filmant l’incident et diffusant la vidéo sur les réseaux sociaux. Cette opération visait, selon le parquet, à perturber l’ordre public et à compromettre le fonctionnement des institutions. Les investigations ont révélé des communications entre l’auteur de la vidéo et des individus basés à l’étranger, ainsi que des transactions financières suspectes : un des suspects, ayant résidé deux ans à l’étranger, aurait reçu des virements sur un compte postal.
Face à la gravité des faits, qualifiés de subversifs, le dossier a été transféré à la section antiterrorisme et criminalité transnationale organisée du tribunal. Les accusés sont poursuivis pour entrave au fonctionnement des institutions publiques, mise en danger de la vie d’autrui, diffusion intentionnelle de fausses informations troublant l’ordre public, et abus de fonction. Après audition, le juge a décidé de la détention provisoire pour quatre d’entre eux, tandis qu’un cinquième est soumis à un contrôle judiciaire. L’enquête, encore en cours, pourrait révéler des ramifications plus larges dans ce dossier sensible.