Visas US : restrictions renforcées, l’Algérie épargnée

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L’administration Trump s’apprête à durcir les conditions d’entrée sur son territoire, avec des interdictions et restrictions de visa visant les ressortissants de 43 pays, dont 22 États africains. Une liste révélée par le « New York Times », classant ces pays en trois catégories – rouge, orange et jaune – selon le niveau de restrictions appliquées. L’Algérie, toutefois, **ne figure pas parmi les nations concernées, marquant une exception notable dans un contexte régional tendu.

-Liste rouge : Les ressortissants de Libye, Somalie et Soudan se verraient interdire totalement l’accès aux États-Unis.

-Liste orange : Les citoyens d’Érythrée, Sierra Leone et Soudan du Sud devraient subir des restrictions drastiques, comme des entretiens obligatoires en personne pour l’obtention de visas.

– Liste jaune : 16 pays africains, dont l’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali ou le Zimbabwe, disposent de 60 jours pour renforcer leurs procédures de sécurité et de vérification des voyageurs, sous peine de basculer dans les catégories rouge ou orange.

Ces mesures, si elles sont adoptées, impacteront directement les étudiants, entreprises, touristes  et membres de la diaspora africaine aux États-Unis, tout en risquant d’être perçues comme une punition collective par les pays visés. Bien que les autorités américaines précisent que ces listes restent provisoires et pourraient être modifiées avant validation finale, l’incertitude plane sur d’éventuelles exemptions pour les titulaires de cartes vertes ou de visas existants.

Sous le premier mandat de Donald Trump, l’interdiction d’entrée imposée à sept pays majoritairement musulmans – dite « Muslim Ban » – avait déclenché des vagues de protestations et des batailles juridiques, avant d’être partiellement validée par la Cour suprême en 2018. Ce nouveau projet ravive ainsi les craintes d’une politique discriminatoire, ciblant à nouveau le continent africain.

L’absence de l’Algérie dans cette liste interroge, tant le pays occupe une place stratégique dans les enjeux sécuritaires régionaux. Si Alger entretient des relations diplomatiques « complexes » avec Washington – marquées par des coopérations contre le terrorisme au Sahel, mais aussi par des divergences sur des dossiers comme le Sahara occidental –, cette exclusion pourrait refléter un calcul pragmatique de l’administration Trump. En évitant de froisser un partenaire clé en Afrique du Nord, les États-Unis préservent peut-être des intérêts sécuritaires et énergétiques (l’Algérie étant un fournisseur majeur de gaz naturel). Toutefois, cette décision pourrait aussi s’interpréter comme une reconnaissance des efforts algériens en matière de contrôle migratoire et de sécurité.

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