Eau : Mobilisation nationale pour un défi stratégique

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Cinq stations de dessalement d’eau de mer seront opérationnelles d’ici fin février 2025, marquant une étape majeure dans la gestion des ressources hydriques en Algérie. Grâce à une mobilisation exceptionnelle des compétences nationales, ces projets stratégiques, répartis sur plusieurs wilayas, porteront la part de l’eau potable provenant du dessalement à 42 %. Un engagement clair des autorités et une coordination exemplaire entre les secteurs de l’énergie et de l’hydraulique témoignent de l’importance de cet enjeu pour répondre aux besoins croissants des populations et renforcer la souveraineté hydrique du pays.

Un effort exceptionnel est en cours pour finaliser cinq stations de dessalement d’eau de mer, chacune d’une capacité de production de 300.000 m³/jour, avant la fin février 2025. Initialement prévues pour fin 2024, ces infrastructures stratégiques ont vu leurs délais ajustés suite à l’insistance du Président Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de leur achèvement une priorité nationale. Les travaux avancent à un rythme soutenu et semblent sur la bonne voie.

Dans la wilaya d’El Tarf, la station de dessalement de Koudiet Eddraouche entre en phase de tests techniques, selon un communiqué du groupe Sonatrach. Cette étape marque le début des préparatifs pour la distribution d’eau potable. L’installation a été raccordée à l’électricité grâce à la mise en service de sa centrale électrique principale, une avancée clé dans la progression du projet.

À l’ouest d’Oran, la station de dessalement de Cap Blanc est en phase finale. Les derniers travaux sur le réseau d’adduction d’eau sont presque achevés, comme l’ont confirmé le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, Mohamed Arkab, et le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, lors d’une récente visite sur le chantier. Ce projet, démarré il y a 24 mois, sera opérationnel dès la première semaine de février, un délai qualifié de « record » par le ministre de l’Hydraulique, qui a salué l’implication des groupes Sonatrach, Sonelgaz et des entreprises nationales dans cette réalisation.

Le personnel engagé dans ces projets est exclusivement algérien, conformément aux directives du président Tebboune, qui souhaite intégrer les jeunes compétences locales dans ces initiatives d’envergure. Le président a également ordonné la création d’une entreprise nationale chargée de la supervision et de la gestion de toutes les stations de dessalement sur le littoral algérien.

Ces cinq stations, situées dans les wilayas d’El Tarf, Oran, Boumerdès, Béjaïa, et Tipasa, augmenteront la part de l’eau potable provenant du dessalement de l’eau de mer en Algérie, passant de 18 % à 42 %. La station de Cap Blanc, par exemple, assurera l’alimentation en eau des wilayas d’Oran, Sidi Bel-Abbès, Mascara, et Relizane. La station de pompage de Cap Blanc et le réservoir de 50.000 m³ à Aïn Tessa sont déjà opérationnels à 100 %, garantissant une distribution efficace.

La station d’El Tarf, réalisée par des filiales de Sonatrach sous la supervision de l’Algerian Energy Company, aura une capacité de production suffisante pour alimenter trois millions de personnes. Le raccordement des infrastructures et les essais techniques des équipements ont été réalisés dans les délais impartis grâce aux efforts d’entreprises algériennes et de compétences nationales, selon les responsables du projet.

D’ici fin février, ces stations seront pleinement opérationnelles, marquant un tournant décisif dans la gestion des ressources hydriques en Algérie. Ces réalisations témoignent d’une coordination exemplaire entre les secteurs de l’énergie et de l’hydraulique, répondant ainsi aux besoins croissants des populations.

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