Le football algérien connaît une nouvelle secousse avec le départ imminent de deux entraîneurs emblématiques : Nadhir Leknaoui de l’ES Mostaganem et Abderrahmane Osmane de la Jeunesse Sportive de Jijel (JSD). Ces décisions, dictées par une série de résultats catastrophiques, marquent un tournant pour ces deux clubs. Si la JSD a officialisé le limogeage d’Osmane, une rumeur persistante évoque la démission de Leknaoui à l’ESM, avec un scénario inattendu qui pourrait voir l’un remplacer l’autre.
C’est un communiqué laconique publié lundi par la direction de la JSD qui a mis fin aux spéculations. Abderrahmane Osmane, nommé à la tête de l’équipe première en juillet dernier après une saison prometteuse à l’USM Harrach, a été démis de ses fonctions avec effet immédiat. Osmane, 52 ans, aura dirigé seulement sept matchs à la barre technique de la JSD, pour un bilan mitigé. Son adjoint, le tacticien Fayçal Laârabi, a été promu intérimaire pour stabiliser le navire. De l’autre côté de la côte, l’ambiance est tout aussi électrique à l’ES Mostaganem. Une information circulante depuis la fin de semaine évoque la démission de Nadhir Leknaoui, l’architecte du maintien en Ligue 1 la saison passée. Leknaoui, 48 ans n’aurait pas digéré la série noire de son équipe : Cinq défaites en neuf journées et une chute vertigineuse au bas du tableau. Si cette démission venait à être confirmée – et les signes sont là, avec une réunion houleuse du comité directeur–, elle représenterait un coup dur pour l’ESM. Leknaoui, qui avait su galvaniser un effectif rajeuni pour décrocher le maintien historique en juin dernier, incarnait l’espoir d’un maintien tranquille en élite. Son départ précipité, après seulement quelques journées du début du championnat de la Ligue Professionnelle 1, soulève des questions sur les moyens alloués au club et sur la pression insoutenable exercée par une direction impatiente. Au milieu de ce tumulte, une piste inattendue émerge et fait déjà les choux gras des observateurs : Abderrahmane Osmane, limogé à Jijel, pourrait atterrir sur le banc de l’ES Mostaganem. Originaire de Mostaganem, où il a débuté sa carrière de joueur au sein des équipes de jeunes, Osmane entretient des liens forts avec la ville. Âgé de 52 ans, il possède une solide expérience en divisions inférieures, avec des passages remarqués au MC Oued Sly (promotion en Ligue 2 en 2024) et au NAHD, où il avait stabilisé une équipe en crise. « Abderrahmane connaît la maison comme sa poche. S’il y a un intérim à assurer, c’est l’homme de la situation », confie une source proche du club. Rien n’est encore officiel, mais des discussions préliminaires auraient déjà eu lieu. Pour la JSD, ce scénario serait un camouflet supplémentaire, tandis que pour l’ESM, il offrirait une solution « made in Mostaganem » pour apaiser les tensions. Ces deux cas illustrent les tourments du championnat de Ligue 2 (et 1 pour l’ESM, ndlr), où la pression sur les entraîneurs est devenue intenable. Avec une trêve internationale à l’horizon, les directions des deux clubs disposent d’un répit pour restructurer. La JSD mise sur son adjoint pour un sursaut, tandis que Mostaganem attend une annonce qui pourrait sceller un « retour aux sources » historique. Reste à savoir si ces changements tardifs suffiront à éviter le pire scénario ou, pour l’ESM, la descente aux enfers. Charef
