Le fils d’un enfant d’Oran au ministère français de l’Intérieur

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Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s’apprête à devenir ministre de l’Intérieur. Une nomination qui revêt une portée symbolique forte : celle du retour d’un enfant de la Méditerranée, né de la mémoire d’Oran, au cœur du pouvoir républicain français.

Fils de Jean-Marie Nuñez, architecte oranais d’origine andalouse, et d’une institutrice, tous deux rapatriés en 1962, Laurent Nuñez porte dans son nom et son histoire les traces de l’exil, de la nostalgie et de la mémoire partagée entre les deux rives. Ses parents, ont gardé au fond d’eux le parfum du jasmin et la chaleur des soirs d’été d’Oran. Pour eux, l’Algérie n’a jamais été une blessure, mais un souvenir vivant.

À l’heure où les relations entre Paris et Alger traversent encore des turbulences, cette nomination soulève une question : Laurent Nuñez saura-t-il réconcilier les mémoires et apaiser les rancunes ?

Après les années d’incompréhensions et de crispations symbolisées par des figures politiques parfois hostiles à l’Algérie, la présence au ministère de l’Intérieur d’un homme dont les racines plongent dans la terre oranaise pourrait ouvrir une nouvelle ère de dialogue.

Car Nuñez n’est pas seulement un haut fonctionnaire rigoureux ; il incarne aussi, par son histoire familiale, la possibilité d’un lien apaisé entre la France et l’Algérie. Un lien fait de respect, de reconnaissance mutuelle et d’une mémoire assumée, non instrumentalisée.

Ce fils d’Oran, devenu ministre de la République, pourra-t-il raviver ce fil ténu mais essentiel qui unit les deux rives de la Méditerranée ? Riad

 

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