Raids sanglants au Mali, incursions dans de grandes villes au Mali et Burkina Faso, à la suite du retrait controversé des mercenaires russes de Wagner. De lourdes pertes militaires au mali et au Niger : les djihadistes ont intensifié leurs offensives contre les armées au Sahel. Plusieurs centaines de soldats tués dans diverses attaques revendiquées, au Mali et au Burkina Faso par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, et au Niger par l’Etat islamique au Sahel (EIS).
L’armée malienne a intensifié ses opérations samedi, lançant une série de frappes aériennes contre cinq bases de groupes armés dans l’ouest du pays, Cette escalade intervient dans un contexte de vulnérabilité accrue, marquée par le départ soudain de Wagner, annoncé dans un bref communiqué affirmant avoir « accompli sa mission » aux côtés de l’armée malienne. La milice revendique avoir repris le contrôle de vastes zones et neutralisé des leaders terroristes, mais ce retrait coïncide avec une vague d’attaques meurtrières ayant coûté la vie à plus de 100 soldats maliens et plusieurs mercenaires russes. Ce timing soulève des interrogations sur la capacité de Bamako à maintenir la sécurité, d’autant que des régions comme Ségou, Gourma et Sikasso sont soumises à un couvre-feu nocturne pour contrer les mouvements jihadistes en hausse.
Parallèlement, l’Africa Corps, successeur de Wagner sous contrôle étatique russe, a confirmé sa présence au Mali. Une annonce perçue comme une tentative de stabiliser l’opinion publique malienne. Le remplacement de Wagner par un corps plus structuré suffira-t-il à combler le vide sécuritaire ? Avec les forces maliennes affaiblies et les groupes armés galvanisés, le pays risque de plonger dans une instabilité encore plus profonde.