Un convoi logistique de l’armée malienne et du Corps africain, soutenu par la Russie et successeur du Groupe Wagner, est tombé dans une embuscade orchestrée par les séparatistes du Front de libération de l’Azawad (FLA), vendredi 13 juin, entre Anefis et Aguelhoc, dans le nord du Mali. Le FLA a salué l’opération comme une « victoire majeure », tandis que l’armée malienne, après avoir initialement nié l’attaque, affirme désormais avoir repris le contrôle de la situation.
Le convoi, composé d’une trentaine de véhicules, dont des unités blindées, des camions et des pick-up, a été touché une première fois le jeudi 12 juin par des engins explosifs improvisés près de Tadjereret. Le lendemain matin, la FLA a de nouveau frappé à Anoumalane, à environ 40 kilomètres d’Aguelhoc, déclenchant des tirs d’armes lourdes pendant plus de deux heures. L’armée malienne a riposté par des bombardements aériens, déployant des drones, des avions de chasse et des hélicoptères, mettant fin à l’engagement sans combat terrestre.
Plusieurs sources, dont des membres de la FLA, des responsables de la sécurité maliens et des civils, confirment d’importantes destructions, dont plusieurs véhicules militaires perdus. La FLA affirme que la majeure partie du convoi a été « anéantie », faisant état de nombreuses victimes ennemies – bien que l’on ignore s’il s’agissait de soldats maliens ou de combattants du Corps africain – et de la capture de 15 véhicules, dont un blindé et 12 camions. Des images circulant en ligne montrent l’épave et le matériel saisi.
Le Corps africain, nouvelle force mandataire de la Russie dans la région, est désormais confronté aux dures réalités du conflit au Sahel. Dans un premier communiqué publié vendredi après-midi, l’armée malienne a nié toute « attaque présumée », qualifiant ces informations de « fausses informations » visant à semer la peur.
Les rumeurs sur les réseaux sociaux concernant un hélicoptère abattu et la capture de combattants du Corps africain manquent de fondement. Cette embuscade fait écho à un coup similaire porté à Wagner il y a près d’un an, en juillet 2024 , où plus de 80 mercenaires ont été tués. À peine établi, le Corps africain subit aujourd’hui son premier revers majeur dans la région instable de Kidal. Riad
