Réserves de devises des pays arabes : l’Algérie dans le Top 5

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 Les réserves de devises étrangères jouent un rôle fondamental dans la stabilité économique des nations. Elles servent à financer les importations, à soutenir la monnaie nationale et à amortir les chocs économiques externes. Pour l’Algérie, disposer de réserves importantes renforce son poids sur la scène régionale économique et internationale.

Sans surprise, l’Arabie Saoudite occupe la première place du classement des réserves de change dans le monde arabe, avec un total de 449 milliards de dollars. Bien que ce montant ait légèrement diminué ces dernières années, en raison d’investissements dans des projets d’infrastructures et de soutien à l’économie locale, le royaume reste solidement en tête. Parmi les dix premiers pays arabes en termes de réserves de devises, deux nations maghrébines se distinguent : la Libye et l’Algérie. Ces deux pays illustrent les spécificités économiques et les approches financières qui façonnent le Maghreb.

L’Algérie et la Libye deux pays  Maghrébins  parmi les cinq dans le classement arabe

Avec des réserves atteignant 80,7 milliards de dollars, la Libye occupe la quatrième place dans le classement arabe et la première au Maghreb. Malgré les défis politiques et sécuritaires, ce niveau de réserves reste impressionnant grâce aux revenus pétroliers, principale source de devises pour le pays. En 2024, la Libye a su maintenir ses réserves grâce à une reprise partielle de la production pétrolière et une gestion prudente des ressources. Cependant, cette dépendance presque exclusive aux hydrocarbures présente un risque à long terme. Une diversification de l’économie est essentielle pour préserver ces réserves en cas de baisse prolongée des prix du pétrole, un défi majeur pour les décideurs libyens.

Classée cinquième au niveau arabe, l’Algérie a enregistré des réserves de devises de 72 milliards de dollars en 2024, une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Cette progression s’explique par la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux et une gestion financière rigoureuse. L’économie algérienne, encore largement dépendante des exportations de pétrole et de gaz, cherche cependant à évoluer. Le gouvernement a entrepris des réformes structurelles visant à diversifier l’économie et à réduire sa vulnérabilité face aux fluctuations des marchés énergétiques. Bien que nécessaire, cette transformation reste un défi à moyen terme.

Pour les pays arabes, des réserves de devises importantes constituent un rempart face aux incertitudes économiques mondiales. Pour l’Algérie, cette situation favorable offre une marge de manœuvre précieuse pour accélérer ses efforts de diversification économique et moderniser ses infrastructures. Ainsi, si les réserves de change restent aujourd’hui dominées par les économies pétrolières comme l’Arabie Saoudite, la Libye et l’Algérie, leur préservation passe par des stratégies à long terme visant à équilibrer la dépendance énergétique et à assurer une croissance durable. .

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